Tero, une innovation québécoise pour réduire son empreinte environnementale
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L’appareil Tero, un petit électroménager possédant un contenant de 4 litres, permet de transformer jusqu’à 95 % des déchets alimentaires, incluant certains aliments qui ne vont pas dans le bac de compost traditionnel. Il transforme, en quelques heures, tous les déchets alimentaires en un fertilisant naturel idéal pour les plantes, le jardin et la pelouse qui a une durée de conservation d’environ un an. Ce produit novateur est le fruit d’un projet de fin d’études au baccalauréat en design de produits à l’Université Laval alors que Valérie Laliberté et Elizabeth Coulombe, les cofondatrices de l’entreprise, ont choisi de s’attaquer à un enjeu de taille : la gestion des matières organiques résiduelles des domiciles.
Une solution québécoise pour réduire son impact environnemental
En octobre 2019, les deux femmes d’affaires ont lancé une campagne de sociofinancement qui permettait aux gens de précommander leur appareil, l’objectif fixé était de récolter 70 000 $. En quelques jours, elles ont atteint un montant de plus de 1,63 million de dollars pour commercialiser leur produit. Après une phase de qualification et de test, la production a officiellement débuté en septembre 2021. Depuis le début de la campagne de sociofinancement, ce sont près de 10 000 appareils Tero qui ont été précommandés.
Il était important pour les deux cofondatrices de l’entreprise que la majorité des pièces de l’appareil soient conçues au Québec, pour des raisons environnementales et stratégiques. De cette façon, la PME a un meilleur contrôle sur la qualité des produits et elle collabore étroitement avec ses fournisseurs locaux et le fabricant. « Il était primordial pour nous de créer un produit qui n’allait pas créer plus de déchets, il devait être durable et efficace. », mentionne Elizabeth Coulombe, présidente et cofondatrice de Tero.
À la conquête du Canada et des États-Unis
Disponible en blanc ou en noir et en version connectée, il s’agit du seul produit au monde aussi performant et rapide. Évidemment, la fabrication et le développement d’un appareil innovant amènent son lot de défis. En effet, l’appareil Tero nécessite plus de 300 pièces uniques provenant de divers fournisseurs québécois et une partie des matériaux sont importés de l’étranger. Depuis sa création, l’entreprise a fait face à plusieurs enjeux d’approvisionnement, dû notamment aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale incluant des délais inhabituels et des coûts de livraison variables. La PME fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, elle est continuellement à la recherche de solutions pour sécuriser sa chaîne d’approvisionnement.
Présentement en instance de brevet pour sa technologie unique de broyage et de séchage sans bruit ni odeur, l’appareil Tero permet à chaque citoyen de faire sa part pour l’environnement. Il est vendu directement aux consommateurs, par l’entremise de la boutique en ligne de l’entreprise. Les principaux marchés de l’entreprise sont le Québec, qui représente près de 85 % des ventes, ainsi que l’Ontario et la Colombie-Britannique. La PME désire développer le marché américain au courant de la prochaine année et éventuellement le marché européen. « On voit le grand potentiel des appareils Tero à l’international, les déchets ménagers sont une préoccupation pour les villes de tous les pays du monde. Nous souhaitons rendre le compostage le plus simple possible pour que ça s’intègre bien dans les habitudes de vie des gens à la maison et que le plus de personnes y adhèrent. », poursuit Elizabeth Coulombe, présidente et cofondatrice de Tero.
Pour en apprendre davantage sur Tero et participer à l’effort collectif de réduction des déchets, rendez-vous ici >